Votre enfant ne veut pas aller à l’école. Il dit ne pas aimer l’école, il s’ennuie, n’apprend rien. Il est peut-être agité en classe ou dans la lune selon ses professeurs. Souffre-t-il de stress scolaire?
L’enfant a souvent mal au ventre, à la tête. Il se plaint d’avoir le cœur qui va vite. Le coucher est difficile, surtout les veilles d’école. Au contraire, il ne vous raconte rien de ses journées.
Et si tout cela était lié au stress, à une peur de l’échec, un manque de confiance en lui. Il est peut-être atypique? Avez-vous pensé au harcèlement?
Quand l'envie de réussir est trop forte
L’envie de réussir peut amener une importante source de stress. L’enfant se « met la pression » pour obtenir de bons résultats scolaires. Il veut y arriver pour faire plaisir à ses parents, être félicité par son enseignant ou encore se prouver à lui-même qu’il peut le faire. L’enfant se compare sans cesse aux autres. L’élève a également peur de prendre la parole en classe, de devoir « passer au tableau ». Ce manque de confiance est souvent lié à une peur du regard des autres, de se tromper et de moqueries de la part des camarades. Il peut également craindre de décevoir ses parents ou de les mettre en colère, d’être puni pour ses erreurs.
Parfois, une simple évaluation, un contrôle de connaissance, un nouvel apprentissage peuvent amener des manifestations physiques. Ces signes peuvent apparaître dès la maternelle et se poursuivre tout le long de la scolarité voir au delà dans la vie professionnelle.
Ainsi, rassurer son enfant tout le long de sa scolarité est important, l’encourager et l’accompagner dans ses apprentissages dans la mesure du possible. Des méthodes de relaxation peuvent être aussi utilisées au moment du coucher ou en cours d’examen pour ramener le calme. Les exercices pour renforcer sa confiance en soi, faciliter la prise de parole sont aussi positifs. Le stress scolaire est alors contrôlé et atténué.
L'enfant atypique
Votre enfant présente des troubles DYS, de l’attention ou un déficit d’attention (TDAH) ou autistique…Il est peut-être hypersensible ou précoce… Cette différence a alors des répercussions dans son quotidien.
Les journées d’école peuvent être source d’angoisse, de fatigue, de frustration. Encore aujourd’hui, nous demandons souvent à l’enfant de s’adapter au système et non l’inverse. Il est important de pouvoir compter sur des professionnels bienveillants. Demander de l’aide dans les démarches est primordial. Des solutions de soutien sont possibles comme des professionnels de santé aidant à l’apprentissage ou la rééducation (orthophonistes, psychomotriciens…) du matériel adapté, un accompagnant sur le temps scolaire (AESH).
La psychologie ou la sophrologie peuvent aider ces enfants à mieux vivre leurs angoisses, leurs émotions, le vivre ensemble ou encore la confiance en soi. Le stress scolaire ralentit leurs apprentissages et accentue les troubles présents.
Le harcèlement se caractérise par une violence répétée qui peut-être verbale, physique ou psychologique. Il peut également être à distance (cyberharcèlement) via les réseaux sociaux ou les messages privés.
Cette violence se fonde sur le rejet de la différence qu’elle soit sur l’apparence physique, le sexe, l’handicap ou même des centres d’intérêt différents entre deux ou plus de protagonistes…
Les disputes sont fréquentes entre les enfants, la différence et l’expression peuvent parfois passées par des coups (fréquent en maternelle) ou des insultes. L’enfant peut-être stigmatisé et mis de côté par le reste du groupe. Toutefois, la vigilance sur la répétition de ces conflits ou le changement de comportement de l’enfant harcelé sont primordiales. L’isolement, l’augmentation de la colère à la maison, le refus d’aller à l’école, l’apparition de cauchemars sont des signes. Le dialogue est indispensable entre les parents, leur enfant, voir les enseignants. Parfois, l’information est transmise par d’autres enfants témoins de l’incident. La parole de l’enfant doit être entendue. Le silence et l’isolement reconnus.
La phobie scolaire
« La phobie scolaire, pour un enfant ou un adolescent, est une situation dans laquelle l’école devient une source de souffrance qui dépasse ses ressources. Cela se traduit par une difficulté majeure ou une impossibilité régulière à y aller, à caractère anxieux, avec somatisations fréquentes – y compris dans des cas où l’enfant concerné a sincèrement envie de s’y rendre et fait tous les efforts possibles en ce sens, mais bien souvent ces efforts sont voués à l’échec face à l’ampleur de l’anxiété… »
Source: DYS, TDAH, nonharcelement, phobie scolaire